Les huit organisations syndicales (CGT,CFDT,FO,CFTC,CFE-CGC,FSU, Unsa et Solidaires) se sont réunies lundi à Paris pour décider à l’unanimité de la poursuite du mouvement social des salariés français contre la gouvernance Sarkozy. Les annonces gouvernementales face à la crise restent loin des attentes des salariés des secteurs public et privé. L’inquiétude est grande face à la recrudescence des licenciements et à la baisse du pouvoir d’achat.
Les syndicats réclament des mesures de soutien à la consommation dans le plan de relance gouvernemental, axé jusque-là sur des aides publiques à l’investissement. Anticipant le « sommet social » du 18 février proposé la semaine dernière par Nicolas Sarkozy, ils souhaitent maintenir la pression et la motivation des salariés pour changer la donne.
Touchés durement par une crise économique et financière dont ils ne se sentent en rien responsables, ils refusent d’en être les premières victimes. Les taux de participation aux arrêts de travail annoncés par les syndicats sont significatifs de l’ampleur de la mobilisation : 67% dans l’enseignement primaire et 65% dans le secondaire, 41% chez les cheminots, près de 50% à l’hôpital, 48% parmi les conducteurs de métro, environ 40% à France Telecom, 78% à EDF.
A Paris plus de 300.000 manifestants selon les syndicats, 65.000 selon la préfecture de police.
Beaucoup de salariés du secteur privé étaient présents dans le cortège parisien, avec les délégations des salariés de l’automobile ou du secteur informatique. Le personnel infirmier et les médecins hospitaliers étaient largement présents dans le cortège. Le projet de loi Bachelot mobilise contre lui la quasi totalité des acteurs du monde de la santé qui demandent son retrait pur et simple.
Nicolas Sarkozy, omniprésent dans les slogans et sur les banderoles des manifestations catalyse les mécontentements. Les salariés sont victimes d’une répartition des richesses totalement injuste selon eux. L’opposition, à l’image des socialistes, n’a pas rempli ce rôle de porte-parole des inquiétudes, parce qu’elle est trop occupée à régler ses questions internes.
Barricade des « poubelles de la république en feu » sur le boulevard des Italiens.
La manifestation parisienne avait démarré à 14h20, place de la Bastille en direction de République puis devait se disperser dans la joie et la bonne humeur place de l’Opéra. Malheureusement des heurts se sont produits peu avant 19h. Divers projectiles ont commencé à donner au lieu un aspect de guérilla urbaine. Certains manifestants ont mis le feu à des poubelles placées dans la largeur du boulevard, dressant un mur de flammes en face d’un cinéma. La vitrine d’une banque a été détériorée. Malgré les projections de gaz lacrymogènes des personnes de tous horizons ont continué à hurler « Sarko Démission » contre les forces de l’ordre. Un air de révolution était palpable, les prémisses de la révolte s’exprimant derrière la barricade de feu.
Par une série de charges successives, les forces de l’ordre ont éloigné les manifestants de la place de l’Opéra, encerclant le périmètre et les rues adjacentes. La dispersion s’est finalement produite vers 21h30 boulevard des Italiens. Au moins une douzaine d’interpellations a eu lieu. Selon des témoins un homme aurait été blessé au visage par un CRS, il a été pris en charge par six pompiers, tandis que la foule agglutinée autour de lui criait des slogans hostiles à la police.
Si le « sommet social » proposé par le président Sarkozy pour le 18 février échoue, la mobilisation générale prévue pour le 19 mars prochain sera peut-être encore plus fédératrice, rassemblant salariés mécontents du privé et du public, étudiants, tous futur chômeurs. Désormais les citoyens manifestent pour revendiquer leur droit d’avoir un avenir. Tout simplement.
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